UN MAIRE CAMEROUNAIS DANS LA TOURMENTE POUR AVOIR
CONSTATER UNE FRAUDE FISCALE MASSIVE DES ENTREPRISES
FRANCAISES DE SA VILLE .
On se croirait dans l'affaire Dreyfus .Le maire d'une
commune après avoir constaté que les entreprises
françaises de sa commune ne payaient pas d'impôts
depuis 30 ans voit son existence devenir un calvaire.
Ces entreprises par des expatriés français ,
exploitent la culture de la banane depuis des
décennies sans payer la moindre taxes à la commune DE
NJOMBE-PENJA .
c'est du fond de sa cellule que ce jeune maire
volontaire pour le développement de sa commune écrit
au président de la république du Cameroun...
Un vrai désastre pour ses expatriés qui mettent la
France en situation d'intervention par leur
comportement irresponsables car ils créent le
sentiment de défiance souvent justifié dont les
populations africaines manifestent à l'égard d'une
politique coloniale actuelle.
On ne peut pas résister à l'appel de ce maire et
veuillez envoyer à tous vos contacts pour que ce jeune
maire retrouve son siège sa fonction et contribue au
développement de sa commune c'est aussi cela lutter
contre l'immigration et la fuite des cerveaux
Lettre ouverte à Son Excellence Monsieur le Président
de la République
Excellence Monsieur le Président de la République,
C'est du fond d'une cellule infecte de la Brigade
territoriale de Nkongsamba que je vous saisis, la peur
dans l'âme. Je suis le Maire régulièrement élu de
Njombe-Penja, depuis les dernières élections de
juillet 2007. Dès ma prise de fonction le 25 septembre
2007 et après avoir constaté dans les livres
comptables de la commune de Penja que les Sociétés
Agro - industrielles exerçant dans cette localité ne
payaient pas des impôts et taxes depuis bientôt trente
ans (Patente, Impôts sur les Sociétés,
enregistrement…), j'ai saisi Monsieur le Premier
Ministre, Chef du Gouvernement pour dénoncer cette
situation qui ne permettait pas à ma Commune d'asseoir
une véritable autonomie financière.
Il faut dire que le paradoxe dans lequel Njombe-Penja
vit est déconcertant : une zone très riche, avec des
populations très pauvres. C'est pour corriger cette
injustice que j'ai décidé d'écrire à Son Excellence
Monsieur le Premier Ministre Chef du Gouvernement.
Heureusement, cette requête n'est pas restée sans
suite car le 03 décembre 2007, le Directeur général
des Impôts m'a saisi par courrier pour m'informer du
bien fondé de ma requête. Dans ce courrier, le
Directeur général des Impôts décidait de reverser au
régime de droit commun ces entreprises (PHP, Spm,
Caplain) qui faisait perdre à la fois de l'argent à
l'Etat du Cameroun et aussi à la Commune, au Feicom…
Il est important de noter que les salaires des
ouvriers de ces sociétés tournent entre 15.000 Fcfa et
25 000 Fcfa/mois.
Dès que ces sociétés ont été notifiées par la
Direction générale des Impôts de cette décision, j'ai
reçu un coup de fil de monsieur François Armel,
expatrié Directeur général de la PHP, qui me jurait
avoir ma tête à coup de millions. Quelques jours plus
tard, c'est Mme Caplain et le Directeur général de la
Spm qui me menaçaient à leur tour, de me faire
assassiner ou emprisonner, après m'avoir fait déposer
de mes charges de maire. Une fois la machine mise en
branle, il m'a été collé sur le dos une sordide
histoire incohérente de falsification de signature du
Préfet du Moungo, qui vue de près, est ni plus, ni
moins qu'un montage mal ficelé.
D'enquêtes en enquêtes, il en est sorti que je ne suis
ni de près, ni de loin impliqué dans cette mascarade.
En fait, il n'y a jamais eu falsification à la Commune
de Penja, de la signature du Préfet du Moungo. Cette
affaire à ce jour, est pendante sur la table du juge
d'instruction n°2 du Tribunal de Grande Instance de
Nkongsamba, qui ne m'a même pas encore entendu. Toutes
ces récriminations n'ayant pas abouti car non fondées,
on a attendu le 11 février dernier, pour envahir de
nouveau, les renseignements généraux de faux rapports
dans lesquels il ressortait que pendant le défilé,
j'étais assis au moment où on exécutait l'hymne
national. La technique occidentale aidant j'ai fais
tenir pour me justifier, les CD-ROM du défilé, dans le
but de confondre les manipulateurs, qui se sont
investis à me détruire.
Le 25 février dernier, lorsque se déclenchent les
mouvements de grève avec des pillages que personne n'a
cautionné, ils ont tôt fait de me faire porter sur le
dos, la responsabilité de la grève de Penja alors que
n'eut été mon implication personnelle, Njombe-Penja
aurait connu un sort assez lourd. Le Colonel Kalsoumou
et les éléments du Gmi de Douala présents sur le
terrain m'ont félicité pour le courage et le rôle que
j'ai joué pour maîtriser la colère des jeunes en
fureur. (Je vous fais tenir un CD- ROM réalisé par
Canal 2 sur le terrain pendant ces incidents). Je me
vantais d'ailleurs d'avoir ramené le calme dans ma
localité le 27 février alors que les autres villes
étaient encore au fort de la crise.
Mais curieusement, après le séjour des expatriés de la
bananeraie à Yaoundé, je me suis surpris entrain
d'être appréhendé comme un chef de gang devant mes
populations par des militaires et gendarmes transports
dans six camions (Armée de terre) et 12 pick-up (de la
Gendarmerie) . Sans explication, j'ai été amené au
Groupement de gendarmerie de Nkongsamba où mes
téléphones ont été retirés, la somme d'argent que
j'avais dans ma poche également. Entendu ce même jour
sur ordre du Procureur de la République auprès des
Tribunaux de Première et Grandes Instances de
Nkongsamba; il m'était reproché deux chefs
d'accusation : Complicité de pillage en bande et
incitation à la révolte.
Parce que je ne me reproche rien, j'ai subi sans
crainte, l'interrogatoire musclé du Colonel Nguete
Nguete (Co-groupement du Moungo). Il faut rappeler
qu'avant mon enlèvement, le Ministre d'Etat à
l'Administration Territoriale venait de procéder
illégalement à ma suspension aux fonctions de Maire
pour une période de trois mois sans respect de la
procédure décrite dans la loi sur la décentralisation
de 2004 Titre 3 portant sur la suspension et la
cessation de fonction de maire. En son article 94 al
1, 2, 3 il est stipulé ce qui suit : en cas de
violation de loi ou de faute lourde, le Maire, après
avoir été entendu ou invité à fournir des explications
écrites sur les faits qui lui sont reprochés, peut
être suspendu par arrêté du Minatd pour une période
n'excédant pas trois mois.
A ce jour, il m'est difficile de savoir ce qui m'est
reproché avec exactitude. Le droit de la défense et de
la contradiction ayant été bafoué, j'ai compris que la
manœuvre des expatriés de Njombe-Penja est en marche.
Là om le bât blesse, c'est que pendant le forum des
maires tenu du 29 au 1er Mars 2008, le ministre d'Etat
Marafa Hamidou Yaya informait mes collègues de ce
qu'en ce moment, il a déjà déposé sur votre table, la
proposition en vue de ma révocation ! Quel
acharnement! Quelle diligence qu'on n'a jamais vu
auparavant au Minatd ! Je n'en suis pas surpris, les
expatriés de Njombe Penja ont promis de me démettre à
coup de millions…
Ce qui est choquant, c'est que depuis ma garde à vue,
aucune visite ne m'est permise, comme si j'avais porté
atteinte à la sécurité d'Etat. Pourtant les motifs qui
ont entraîné ma garde à vue relèvent du droit commun,
et que je ne suis pas encore inculpé. Des
perquisitions illégales dans mon domicile, mon bureau
et mon véhicule. De ma cellule, le gendarme greffier
m'a informé que ma maison, mon bureau et mon véhicule
ont été perquisitionné s sur réquisition du procureur
de la République sans que je sois présent sur les
lieux alors que j'ai été enlevé et il sait bien où il
m'a fait garder. Cette perquisition qui a eu lieu le
samedi 1er mars me bouleverse car comment comprendre,
Excellence Monsieur le Président de la République,
qu'un magistrat de ce rang, fût-il soutenu par
n'importe qui, ne comprenne pas que les dispositions
du nouveau code de procédure pénale imposent que le
mis en cause soit présent au moment où son domicile
est perquisitionné ou alors un de ses représentants et
deux voisins ? Le sous-préfet qui conduisait cette
mission, était entouré des gendarmes venus de
Nkongsamba à cet effet.
Telle que cette affaire est manipulée, l'ai peur qu'en
l'absence de toute preuve contre moi (preuve qu'il
n'arrive pas à réunir), jusqu'à ce jour que ce
procureur de la République qui multiplie des abus, ne
soit amené à me placer en détention préventive pour
satisfaire ces manipulateurs occultes déterminés à me
détruire.
Excellence Monsieur le Président de la République,
l'Etat de droit que vous vous battez à conforter
chaque jour, n'aurait plus un sens si chacun ne
cherche qu'à satisfaire ses désirs personnels.
Excellence Monsieur le Président de la République,
voici cinq jours qu'il ne m'a pas été permis de boire
de l'eau, de manger ou de communiquer avec ma famille.
Pourtant, je ne suis pas accusé de crime contre
l'Etat. Après avoir tout donné au Rdpc en décapitant
l'opposition à Njombe Penja, le sort qui m'est
aujourd'hui réservé, mérite que vous y accordiez votre
très haute attention, afin que de ces geôles, je ne
disparaisse pas définitivement.
Je n'ai jamais participé aux violences survenues sur
l'ensemble du territoire du 25 février au 1er mars
2008. Au contraire, ma contribution était plus
déterminante pour ramener la paix dans ma localité,
les CD-ROM en ma possession servant de preuves.
Paul Eric KINGUE
Maire de Njombe Penja
Président Sous-section Rdpc
Depuis sa cellule