L'Etat du Cameroun pour la seconde année et dans le cadre du DSCE, va pour cette année budgétaire opter pour un budget orienté sur des Programmes. Ces dernniers devront garantir la croissance et developpement du pays et surtout concourir à son émergence à l'horizon 2035.
Les priorités du gouvernement pour ce nouvel exercice sont le 2e pont sur le Wouri, le lancement de l'autoroute Yaoundé-Douala dans le domaine des infrastructures, de nouveaux barrages hydroélectriques pour renforcer l'offre énergétique, 410 milliards d'investissement décennal prévus pour Camwater pour améliorer l'offre en eau potable. 17.000 nouveaux logements sociaux sont attendus d'ici 2015.Le gouvernement envisage également d'aumenter la production des principales cultures avec le passage à l'agriculture de 2e génération.
S’agissant du budget-programme qui entre en vigueur dès 2013, Philemon Yang a dit qu’il s’étale sur la période triennale 2013-2015. Cet ambitieux programme du gouvernement s’articule avant tout sur une politique infrastructurelle ambitieuse qui servira de catalyseur de la croissance avec un effet d’entrainement sur les autres secteurs d’activités.
Pour le Premier ministre, le budget programme dont l’introduction est la principale innovation de ce programme économique « est un véritable outil managérial de programmation budgétaire complémentaire à la planification stratégique ». Pour l’exécuter, le gouvernement sollicitera des autorisations d’engagement au parlement, a plaidé Philemon Yang. Ces autorisations d’engagement concernent les projets programmés pour les trois prochaines années et s’élèvent à 3 733 milliards 650 millions de FCFA.
Le chef du gouvernement espère que cette nouvelle approche permettra d’inverser les limites mises en évidences durant les cinquante années de pratique de budgétisation axée sur les moyens, notamment, la pratique des services votés, les gaspillages dans les dépenses de fonctionnement et la sous-consommation des crédits d’investissement, a-t-il souligné.
Les grandes lignes du budget 2013 ainsi présentées visent à soutenir le programme des « Grandes réalisations » inaugurée en 2012, pour un Cameroun émergent à l’horizon 2035.
Le premier trimestre d’exécution budgétaire devrait être un indicateur des premiers pas de la logique des 156 programmes au sein de nos administrations. Des programmes qui seront effectifs pour les administrations centrales et leurs démembrements à l’intérieur du pays, mais qui le seront moins pour les entités para publiques sous tutelle et les collectivités décentralisées.